2e Rencontre
Suite à une longue période de travail solitaire pour développer mes recherches et à de nombreux échanges avec cavaliers et amis, nous voilà embarqués mon cheval Tilbury et moi sur la route de Beauvais, pour mon premier stage de travail avec SUE OLIVEIRA.
http://www.lemoulindepierre.org/
C’est arrivé sur place, plus précisément à Noailles au Moulin de Pierre chez Valérie Frattelini
que s’ouvre à moi un monde qui m’était inconnu, hormis par
le biais du petit écran :
le monde du cirque.
Le cirque, le mot magique… qui peut à la fois faire briller les yeux des petits et grands enfants, et être une école anti académique dénigrée par certains " purs et durs " de l’équitation de dressage.
C’est là où la magie opère, en découvrant ces lieux, cette ambiance, ces gens simples et abordables passionnés et amoureux de leur art, tout l’inverse de ces grandes structures équestres où les gens se croisent et se disent à peine bonjour parce que vous n’êtes pas dans le même cours ou n’avez qu’un petit niveau voire êtes débutant…
C’est là où j’ai vu des cavaliers (ères) avec un niveau de travail hautement supérieur à certains cavaliers engagés dans des concours de dressage.
C’est là où je me suis dit " mais que font ces gens cachés dans leur petit coin de France à faire d’aussi belles figures avec leurs chevaux aussi modestes que respectables. Mais ils devraient être sur les carrières pour montrer leur art ! "
Puis quelques minutes après mon " atterrissage " arriva une petite dame à l’abord chaleureux et au contact facile, pour me donner mon cours.
Comme pour tout nouvel enseignement, il y eut un temps d’adaptation. C’est après quelques leçons, que le travail fit son œuvre !
Oui c’est là où je me suis dit devant le fait accompli que je ne connaissais rien…
Non pas par rapport à ce qu’Antoine m’avait enseigné, mais par rapport à ce que je pensais savoir de mes propres expériences.
Furieux et écœuré, j’étais face à mes convictions, frêles telles un château de carte qui peut être démoli par une simple brise, touchant exactement le point d’une fondation que l’on croyait solide.
Une fois la colère et le dédain de moi-même évacués (entre autres par les yeux),
la leçon de vie, heu non, d’équitation pouvait continuer.
En parlant d’yeux, cela me les a ouverts, sur le fait que quelque soit l’enseignant, plus ou moins expérimenté, quelle que soit la ou les méthodes du moment, quelles que soient les erreurs cela reste une leçon qu’il faut prendre et accepter.
L’enseignement est comme une pierre que chaque maître ajoute à l’édifice de ce monument qu’est l’art équestre, le mortier c’est nous, nous qui relions tout ce que nous avons appris de ces pierres, et qui formons notre propre style de cette abondance de connaissances.
Pour finir :
Je ne crois pas à la pensé unique, d’autant plus dans cette pratique…
Je ne crois pas qu’untel ou untel ait raison ou tord…
Je ne crois pas qu’il n’y ait qu’un chemin pour bien faire…
Je crois que toutes les personnes apportent le meilleur de
ce qu’elles savent dans cette pratique…
Je crois que plus on s’ouvre d’horizons, plus nous avançons…
Je crois que plus l’on est sûr de son savoir, moins l’on en sait…
Enfin je crois… !?
Je tenais à rendre hommage maintenant à cette " grande dame " Sue Oliveira, que j’ai eu la chance de côtoyer, qui pendant ses leçons m’a donné plus que ce que je n’imaginais à ce moment là.
Elle m’a donné de son temps pour l’exercice de monter à cheval, mais je pense qu’elle m’a apporté une certaine humilité, ce qui est inestimable pour cette pratique.
Je tenais encore à vous remercier Sue !
A ma manière, c’était une façon de prolonger ces émotions passées.
De ce fait, je souhaite que nos chemins vers cet art nous soient indiqués dans les étoiles, par cette étoile qui s’appelle Sue Oliveira.
Si par moments il y a un peu de brouillard, elle brillera toujours pour ceux qui veulent apprendre.
Merci !
Prochaine rencontre, Jean-Louis SAUVAT